Mes photos témoignent de la capacité des femmes à exercer des métiers autres que ceux où elles ont toujours été reléguées: infirmières, serveuses, secrétaires, hôtesses.
J’ai commencé ce projet avec une certaine crainte. Comment les femmes allaient-elles m’accueillir? Allaient-elles être hostiles au fait qu’un homme vienne les photographier? Mes craintes ont vite disparu car je n’ai rencontré que sympathie et collaboration.
L’accessibilité aux métiers non traditionnels n’est pas chose acquise et mes recherches se sont avérées plus difficiles que je l’avais imaginé.
Ce qui m’a surtout impressionné en rencontrant ces femmes, c’est le sentiment de fierté qui se dégageait d’elles, fierté d’avoir réussi, fierté d’exercer un métier qu’elles ont choisi, fierté d’avoir relevé un défi face à des hommes qui de prime abord ne les prenaient pas très au sérieux.
La photographie a toujours été pour moi une façon de témoigner des changements sociaux. Mettre en image les nouvelles situations, c’est une façon de les valoriser, de les faire reconnaître comme réelles et possibles.
Alain Chagnon, 1984.
Francine Ouellette
Denise Lamarche
Denise Tardif, éboueuse
Louise Bédard, opératrice
Lorraine Dalpé, assembleuse
Lucille Ouimet, assembleuse
Jeannine de Lamarre, machiniste
Mireille Lord, opératrice
Diane Carrière, preneuse de son
Audette Morin, col bleu
Thi-Hien Nguyen-Khac, ingénieure chimiste