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Más allá, 1990

« Alain Chagnon est un des rares photographes québécois à être demeuré fidèle à la tradition documentaire (…). Ses intérêts sont diversifiés, seule sa méthode de travail demeure sensiblement la même (…). Récemment, il s’est rendu au Nicaragua, avec liberté et curiosité, à la manière de Walker Evans à Cuba. Pour son projet au Nicaragua, Chagnon développe le concept de calepin de voyage lui permettant d’intégrer des images documentaires à une approche narrative. » 1

« C’est un partisan de la correspondance. Il relève les moments familiers intimes d’activités universelles et atemporelles – la préparation des aliments, l’agriculture – dans un cadre rural et vaste. Chagnon est un photographe de la vie normale. Son travail découle de l’observation humble, respectueuse dans sa forme et empreinte de sympathie qui résulte d’une intégration réussie. Les gens que nous voyons là sont chez eux, dans leur milieu. La relation d’ouverture que Chagnon établit avec la scène de ses photographies peut, à condition de demeurer réceptif, être retrouvée par le spectateur. Comme il avait tenté de banaliser la différence entre les hommes et les femmes dans le monde du travail, il cherche ici à supprimer l’exotisme de la rencontre et à présenter un univers avec lequel l’observateur peut s’identifier et pour lequel il ressent de l’empathie. L’Amérique latine d’Alain Chagnon met l’accent sur la ressemblance, sur le familier et le reconnaissable, sur les manières dont l’ici et le là se rapprochent et peuvent être reliés. » 2

1. Marcel Blouin catalogue du Mois de la photo à Montréal, sept.1991
2. Robert Graham catalogue du Mois de la photo à Montréal, sept.1991